jeudi 4 août 2016

Préserver notre ciel étoilé

Parmi les risques que font courir l'aménagement Chappement/Pacha (et l'urbanisation en général), la détérioration de notre ciel nocturne doit interpeller.

Un éclairage inadapté ou excessif porte préjudice à la faune locale et à l'agrément des  amateurs de nuits étoilées. La santé peut aussi être affectée par ces nuisances.

Notre zone de Pessac, en limite d'urbanisation de Bordeaux permet encore, en se tournant vers l'Ouest d'observer une partie du ciel étoilé. La partie Est est elle saturée par les lumières de la métropole...

Que ce soit pour l'éclairage de voirie, ou l'éclairage privatif des résidences qui sans doute verront le jour, des solutions existent pour concilier le besoin d'éclairage et la préservation du ciel nocturne : hauteur, nombre et puissance des éclairages adaptés et mesurés, orientation des faisceaux vers le sol, capteurs de présence, ou encore mise en veilleuse entre minuit et 5 heures du matin. Par ailleurs, les lois existante concernant l'extinction des éclairages commerciaux en dehors des horaires d'ouvertures devraient être respectées.


De fait, on trouve dans nos quartiers quelques éclairages récents très performants : par exemple rue Aliénor d'Aquitaine : des spots leds orientés vers le sol, et judicieusement espacés pour ne pas inonder l'environnement de lumière. Cela permet de réaliser un compromis entre le besoin d'éclairage, et la protection de l'obscurité en dehors des endroits ayant réellement besoin d'être éclairés.



A l'inverse, en se promenant de nuit à proximité des résidences récentes édifiées à France, on peut craindre que les promoteurs n'aient pas forcement cette contrainte dans leur cahier des charges. Des éclairages puissants et rapprochés enveloppent ces bâtiments d'un halo lumineux qui a force de se vouloir rassurant peut devenir désagréable. Il est probable que les habitants des logements qui donnent sur ces nombreux et puissants lampadaires, auront désormais beaucoup de mal à apercevoir une étoile ou à dormir sans fermer les volets. Au delà de ces nuisances directes, ces éclairages excessifs participent au halo de lumière diffus au dessus de notre quartier, repoussant plus loin les limites de la nuit.

Ce n'est pourtant pas une fatalité, et l'urbanisation, si elle nécessite effectivement de l'éclairage, peut le développer de manière intelligente et mesurée pour préserver autant que possible notre environnement.

En conclusion, lorsque l'on construit dans nos quartiers, il est bon de s'interroger sur la manière dont les nouveaux bâtiments, jardins, voiries seront éclairés. Il s'agit d'anticiper l'impact important que la pollution lumineuse peut avoir sur notre environment afin de poser des limites lors de la conception même des projets. Charge à la mairie, aux riverains, syndicats de quartier et autres collectifs d'y veiller et de garder l'oeil ouvert...